Soul Bams, de son vrai nom Mahop Mahop Benoit, voit le jour le 12 Février 1953 à Douala. Fils de Feu Mahop Benoit et Ngo Boum Bénédicte de la famille Emb située à quelques encablures du district de Ndom Babimbi dans la province du Littoral au Cameroun.
Déjà adolescent vers les années 1970, il se sent la fibre musicale sous l'influence de tous ces courants musicaux qui faisaient danser bien de jeunes de sa génération. C'est comme ça qu'il s'assigne le pseudonyme de Soul Babimbi (Soul Bams) pour se distinguer des Groupes Soul 2 Soul et autre Soul Makossa.
A travers cette passion de la musique, il y rentre mains et pieds et s'étoffe une intime relation avec une figure de proue de la musique camerounaise, Ekambi Brillant, alors propriétaire du bar dancing "Jongo Village" puis "Castel bar" pour qui il devient le Manager et Directeur Artistique. Avec lui, ils feront beaucoup de tours à travers le Cameroun et l'Afrique. Bénéficiant d'une carte de visite aussi impressionnante, il fait la connaissance d’Eko Roosevelt, une autre star de la musique alors installée en France. Il va également nouer de solides rapports avec ce dernier qui lui permettra de décrocher un emploi au sein de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun comme agent publicitaire.
Doté d'une voiture sonorisée, Soul Bams va se donner un autre pseudonyme, ‘Babims 39’ encore une fois pour se distinguer de l'autre animateur des Brasseries, ‘Johnny 33’. C'est ainsi qu'il accède au firmament de son art. Animateur événementiel, son estampille est portée sur la plupart des shows qui se tiennent à Douala.
Soul Bams comme tous les acteurs du showbiz de cette époque à Douala, voir Paris était plus qu'un challenge et symbolisait alors le couronnement d'une carrière remplie. C'est comme ça qu'il quitte le Cameroun dans les années 1980 et s'installe à Libreville au Gabon. Un Gabon, jouissant à l'époque d'une vigueur de son économie qui fit de lui un eldorado de l'Afrique Centrale attirant plus d'un immigrant. Toujours perspicace, Soul Bams va s'imposer au sein de société Gabonaise en travaillant au studio de production "Mademba" et devient l'ami et protégé de son Président Directeur Général, l'honorable Jean Boniface Asselé, alors Général de la police puis Ministre des Travaux Publiques sous le règne du feu Président Omar Bongo Odimba dont il était le beau-frère.
Soul Bams à travers ses connections de la haute sphère Gabonaise, devient le pompier de tous les camerounais qui connaissent les problèmes avec les services d'immigration de son pays d'accueil. De part ce facteur, son domicile se transforme en asile pour les sans abris qui appellent affectueusement sa maison "Ambassade" .
Déterminé à accomplir son vœu de jeune garçon, c'est à dire voir Paris et mourir, il va quitter le Gabon pour aller enfin en France. Il n'y restera pas longtemps, car buté par la muraille de la politique de régulation du flux des immigrés en situation irrégulière soutenue par Charles Pasqua alors Ministre de l'Intérieur. Avec le soutien de son mentor Jean Boniface Asselé, il va retourner en 1987 au Gabon.
Les années 90 avec leur impétueux vent démocratique s'accompagnent de troubles dans plusieurs pays d'Afrique. Le Gabon comme la plupart des états du sud ou la transition était un serpent de mer avait lui aussi connu des ravages. Lesquels ont permis à Soul Bams de frayer un chemin pour s'installer aux USA d'Amérique.
Il convolera en secondes noces avec Dora Ngo Maah au mois d’Avril 2004. Durant sa vie artistique aux USA, il sera présent dans tous les spectacles qu'organisent les Camerounais dans les différents Etats que comptent les Etats-Unis. Hormis le show biz, Soul Bams a suivi une formation dans le HVAC (heating, ventilation & air conditioning) dont il était certifié.Notons par ailleurs que notre icone qui s'en va est le frere de Simon Ndjebayi alias Epaka, co-equipier de Roger milla et Thomas Nkono au sein du mythique club de football Eclair de douala.
Il laisse une veuve, des enfants, et une grande famille qu'il portait beaucoup dans son cœur. Bon vent soul,bon vent l'artiste.